Sculpteur, essayiste et collectionneur, Raphaël Zarka inscrit son œuvre dans la continuité de ses recherches liées à l’histoire et à la culture du skateboard qu’il pratique lui-même.
À travers ses créations dont le vocabulaire formel renvoie à l’abstraction géométrique (plan incliné, courbe, arc de cercle), il explore l’histoire des formes tel un archéologue, pour en montrer les récurrences dans la culture populaire, les sciences et l’histoire de l’art. Entrecroisant la pratique artistique et celle du skateboard, il recense les analogies qui peuvent exister entre les instruments imaginés par Galilée pour étudier la chute des corps, la géométrie des espaces liés à la pratique du skateboard, les volumes de sculpture minimale et des cadrans solaires monumentaux conçus en Inde au XVIIIe siècle.
L’exposition Suite galiléenne présente, à la Galerie Georges-Pompidou, une série de photographies en noir et blanc de skateurs évoluant sur des sculptures dans l’espace public, des modules skatables conçus par l’artiste ainsi que des vidéos. La Villa Beatrix Enea accueille une série de sculptures et de peintures murales inédites créées spécifiquement pour le centre d’art et produites par ce dernier.
Ci-contre : Abstractions Gnomoniques, 2019, série de 14 peintures murales, dimensions variables. Seconde Déduction de Nollet, 2019, contreplaqué 3 plis épicéa, peinture acrylique, 100 x 480 x 240 cm © Studio Z