Artiste prolifique hors norme, de renommée internationale, installée dans les Landes, Lydie Arickx est l’une des figures majeures de l’expressionnisme français contemporain. Tout aussi à l’aise dans la peinture, le dessin et la sculpture, elle travaille sur de grands formats et, depuis une dizaine d’années, elle associe régulièrement expositions et performances monumentales qu’elle livre, en direct, en public.
Intitulée Le grand être, l’exposition présentée sur les deux sites du centre d’art contemporain d’Anglet nous plonge dans l’univers vertigineux de l’artiste, à travers une installation immersive éponyme qui s’inscrit majestueusement dans la galerie Pompidou, des œuvres inédites produites spécifiquement pour les lieux et une sélection de pièces issues du fonds de l’artiste parmi plus de 30 000 œuvres en 50 ans de création.
Galerie Pompidou
L’œuvre, produite par la Ville d’Anglet et réalisée spécifiquement pour la galerie Pompidou, reprend le titre de l’exposition, Le grand être.
Cette installation monumentale et immersive est constituée d’un ensemble de plus de cinquante panneaux de quatre mètres de haut qui ceinture l’espace de la galerie. Chaque panneau est recouvert d’un papier photo marouflé réhaussé de charbon. Le tout représente une chaîne de montagnes inspirée du cirque de Troumouse (Hautes-Pyrénées). Un travail de création colossal, que l’artiste a réalisé dans son atelier des Landes, et auquel elle s’est entièrement consacrée du printemps à l’été dernier.
Un making of, face cachée de la fabrication de cette œuvre de plus de 200 mètres carrés de dessin, qui peut être qualifié de performance artistique, a été filmé par Alex Bianchi et monté par César Bianchi. Il est diffusé dans la salle vidéo de la galerie.
Ci-contre : Lydie Arickx, Le grand être (détail), 2024, charbon végétal, 5300 x 400 cm. Œuvre produite par la Ville d’Anglet. Crédit photo Alexandra Vaquero.
Villa Beatrix Enea
Un ensemble d’œuvres issu du fonds d’atelier de Lydie Arickx est présenté dans les anciens salons de la Villa Beatrix Enea. Peintures, bas-reliefs et sculptures permettent de découvrir différentes facettes d’une œuvre qui explore la matière, occupe l’espace du sol au plafond, repoussant sans cesse les limites de l’accrochage.
Neuf pièces de grands formats sont choisies dans un corpus de plusieurs milliers d’œuvres avec une scénographie volontairement très épurée. Un jeu de confrontations s’instaure entre des œuvres en suspension, comme en apesanteur, et d’autres plus lourdes, plus massives.
Du pastel utilisé dans ses premières œuvres des années 1970, aux huiles sur toile, ossature avec peau de vache, pigment, toile émeri, résine polyester, céramique, plume, bronze, verre, chaque matériau est lié à l’appétence de l’artiste pour l’expérimentation. Elle emprunte le vocabulaire de l’iconographie religieuse et profane. Aussi cohabitent sur les cimaises des crucifix, des personnages de contes populaires, des arbres, une fève géante, des fœtus, des trophées de chasse.
Deux pièces réalisées spécifiquement pour l’exposition : l’Ogresse mer et la Grosse mer, sont installées dans une des salles. Un cabinet de curiosités vient compléter cette sélection qui permet de découvrir des œuvres de Lydie Arickx infiniment petites, aux côtés d’œuvres infiniment grandes.
Ci-contre : Lydie Arickx, Grandeur nature, 2016, huile et pigments sur toile émeri, 415 x 292 cm.
Crédit photo Alex Bianchi.
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Entrée libre.
Du mardi au vendredi, de 14 heures à 18 heures.
Le samedi, de 11 heures à 13 heures et de 14 heures à 18 heures.
Visites dialoguées et vivantes le samedi à 11 heures et 15 heures.
Galerie
- Lydie Arickx terminant l’œuvre Le grand être dans la galerie Pompidou, à Anglet, 2024. Crédit photo Alexandra Vaquero.
- Lydie Arickx, Le grand être (détail), 2024, charbon végétal, 5300 x 400 cm. Œuvre produite par la Ville d’Anglet. Crédit photo Alexandra Vaquero.
- Lydie Arickx, Les Charites, 2012, huile sur toile, 416 x 291 cm. Crédit photo Alexandra Vaquero.
- Lydie Arickx, Grandeur nature, 2016, huile et pigments sur toile émeri, 292 x 415 cm. La Résurrection, 2019, résine et pigments, 76 x 235 cm. Crédit photo Alexandra Vaquero.
- Lydie Arickx, La Fève, 2020, résine polyester, céramique, 50 x 360 x 65 cm. Céramiste Martine le Fur. Crédit photo Alexandra Vaquero.
- Lydie Arickx, vue du cabinet de curiosités. Croix ferrite, 2020, ferrite magnétique, 39 x 39 x 18 cm. Crédit photo Alexandra Vaquero.
- Lydie Arickx, Ogresse mer, 2024, technique mixte, 105 x 160 x 140 cm. Grosse mer, 2024, technique mixte sur toile émeri, 415 x 292 cm. L’Homme qui marche, 2018, technique mixte, 250 x 140 x 106 cm. Crédit photo Alexandra Vaquero.
- Lydie Arickx, L’Homme qui marche, 2018, technique mixte, 250 x 140 x 106 cm. Crédit photo Alexandra Vaquero.
- Lydie Arickx, Face, 2023, huile et pigments sur toile émeri, 292 x 207,5 cm. Crédit photo Alexandra Vaquero.