KEVIN ROUILLARD
Horizon : 1 000 blocs, 6 couleurs
1 000 fûts alimentaires comprimés mécaniquement forment des disques en métal colorés et empilés pour façonner des colonnes. Ce matériau industriel donne toute son efficience à un geste sculptural primaire. L’oeuvre crée un signale qui incite à la déambulation le long de la promenade de l’embouchure. Elle suscite aussi une réflexion sur ces éléments de conditionnement et de transport indissociables de notre monde globalisé et la nécessité de leur recyclage. C’est aussi un grand flux de couleurs, de matières, de sensations et de rythmes, étonnamment varié mais intensément uni.
JENNIFER CAUBET
Agora
Cette installation rassemble des drapeaux sur des mâts métalliques et des bancs. L’accrochage des drapeaux s’inspire du système à potence pour devenir ici un objet sculptural, entre sophistication technique et projection imaginaire. Chaque drapeau présente des motifs circulaires qui s’entrecroisent, s’augmentent et se densifient, comme un concentré d’influences, d’appropriations et de négociations. L’ensemble forme une grande fresque de plusieurs éléments qui se composent et se décomposent au gré du vent. Les bancs incitent à l’échange, à la contemplation et à une habitation poétique du paysage.
MBL architectes
Le crib
Le crib – « berceau » en anglais – est une architecture agricole destinée au stockage du maïs, longtemps très présente dans le paysage des zones rurales françaises et notamment dans le bassin de l’Adour. Aujourd’hui, cet objet architectural se fait plus rare, remplacé par les silos industriels. La reconstitution surprenante de ce dispositif agricole, dans ce site voué à la détente ou à des activités récréatives, renvoie à une mémoire, une histoire. Laissé vide, sans emploi, l’objet se mue en une sculpture ouverte à l’imaginaire, une étrange cimaise dépliée dans l’espace, une architecture énigmatique à activer.
FLORA MOSCOVICI
Les chemins du couchant
Flora Moscovici recouvre les allées cimentées de peinture à la chaux et convie véritablement à marcher sur de la couleur accueillante, changeante qui a l’apparence de la craie. Elle amène à penser le chemin autour du rond-point où se situe Le bouquet de Mathieu Mercier comme une sorte d’anneau flamboyant à partir duquel se développent des extensions avec des couleurs qui évoluent dans les teintes jaunes, orangées, rougeoyantes ou pourpres d’un coucher de soleil. Cette peinture à la mesure du paysage se répand comme une force réfléchie, généreuse, agissante, tout en suggérant une indéfinissable douceur.
MATHIEU MERCIER
Le bouquet
Réalisé lors de la Biennale 2013 et offert par l’artiste à la Ville d’Anglet, cet assemblage de mâts et de luminaires, en connivence avec des tiges et des fleurs, fonctionne comme une rencontre stimulante de formes, de fonctions et d’impressions. Il constitue un dialogue décomplexé et fécond entre des éléments manufacturés, issus de notre environnement, et des références culturelles, sentimentales et décoratives liées à la composition florale.