Les lieux

La Villa

Beatrix Enea

Située au cœur d’Anglet, cette ancienne résidence d’été cosmopolite, fruit de l’éclectisme architectural de la Belle Époque, est entrée dans le patrimoine public en 1993 pour abriter des expositions d’art contemporain. Aujourd’hui, élément remarquable du patrimoine d’Anglet, le lieu a fait l’objet en 2017 d’un important chantier de rénovation, avec la mise aux normes de sécurité et d’accessibilité pour mieux accueillir le public et le fonds patrimonial de la ville, afin de devenir l’épicentre de l’art contemporain.
L’équipement dispose d’une surface totale de 1000 m² dont 300 m² sont réservés aux salles de monstration au rez-de-chaussée et au premier étage, et se distingue par ses éléments décoratifs d’époque : parquet, cheminées à médaillon, moulures et boiseries, mosaïque Art nouveau du vestibule, escalier central et galerie, larges baies vitrées avec vues sur le parc.
À l’opposé du white cube, ce lieu intimiste a pour vocation d’inviter des plasticiens à développer un travail en relation avec le site en jouant de l’architecture ou de son passé domestique.

À l’opposé du white cube, le lieu a pour vocation d’inviter les plasticiens à développer un travail en relation avec le site et sa singularité.

Le premier étage se prête à la présentation de la collection municipale et à l’accueil des activités de médiation. Les réserves et salles de conservation se déploient aujourd’hui sur 170 m2 dans les anciens espaces domestiques et cuisine au sous-sol. À noter l’installation Rêve de Georges Rousse créée en 2009 qui saisit le visiteur dans la grande cage d’escalier.
Des œuvres de la collection municipale sont également présentes dans le parc, devenu public en 1994 : Matière et Lumière – Jesús Echevarria (1999), Les Fleurs Magiques – Fédérica Matta (2000), Colonne océanide (1982), Tore N°1 et N°2 (1984) Double flux – Claude Viseux, Le couple en marche – Georges Lafeu (2015), Love is in the air – Stéphane Pencreac’h (2018).

La galerie

Pompidou

#2023

 

Confrontant la façade de la Villa Beatrix Enea à laquelle son destin est désormais lié, la galerie a migré en 2023 des murs de la médiathèque aux abords de la Villa Beatrix Enea, tout en conservant son nom “galerie Pompidou”.
Une filiation
Il y a un peu plus de trente ans, en effet, le 11 février 1989, s’ouvrait la première galerie publique d’art contemporain de la région au sein de la bibliothèque d’Anglet. Ce vaste espace octogonal, qui fut baptisé “galerie Georges-Pompidou” en hommage à l’ancien chef de l’État, grand amateur de l’art de son temps, a porté durant trois décennies l’action de la Ville dans le champ artistique contemporain.
Aujourd’hui
Conçu par le cabinet d’architectes Philippe Rabier & Tiffany Porter, l’édifice de 485 m2 présente une volumétrie sobre pour mieux respecter l’environnement immédiat. Il partage la même palette chromatique que la Villa Beatrix Enea : au ton gris de la pierre répond celui du bardage en zinc du nouveau bâtiment, le coloris beige des encadrements et de l’auvent également. Sa façade translucide est discrètement mise en lumière  : une signalétique rétroéclairée en souligne la présence à la nuit tombée.

 

 

La nouvelle galerie vient conforter la vocation du Centre d’art contemporain en lui donnant les espaces nécessaires à son développement.

La lumière naturelle est le matériau premier, servie par deux façades vitrées monumentales. L’une invite le visiteur à y pénétrer, l’autre, à contempler le jardin arrière habité par de majestueux vieux chênes. La  salle centrale de monstration (300 m2) dispose aussi d’une lumière zénithale, doucement filtrée par un plafond translucide (celui-ci est disposé sous une couverture en sheds, jouant le rôle de puits de lumière), et par le 2e grand châssis vitré en façade nord, véritable signature des architectes. Il y règne une ambiance “ zen”, facilitant la contemplation des œuvres, notamment de grand format. Jouxtant cet espace, une salle au noir (300 m2) dédiée au numérique et à la vidéo complète la visite. L’équipement dispose des espaces techniques adéquats pour sa gestion par l’équipe du Pôle arts visuels de la direction de la Culture.
Au cœur du jardin, une petite annexe habillée de zinc, permet de loger un artiste en résidence de travail dans les espaces du centre d’art.

Une approche d’éco-construction
Au-delà des exigences muséales des conditions hygrothermiques nécessaires à la conservation des œuvres, l’attention a été portée sur les choix de matériaux présentant un bilan carbone favorable et sur le mode thermique (centrale de traitement d’air performante). Le bâtiment se place ainsi sous l’angle de la performance énergétique et environnementale des bâtiments neufs ; il a obtenu en 2022 le soutien du département des Pyrénées-Atlantiques dans le cadre de l’appel à projet “Développement durable”.

La galerie Pompidou © K. Pierret-Delage